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En pratiquant un sport vous faites travailler vos articulations. Ces sollicitations vont-elles favoriser l’usure ou au contraire l’entretien du cartilage ? Si vous avez une prothèse de genou ou de hanche, pouvez-vous désormais reprendre le sport que vous aimiez ou à l’inverse devez-vous rester prudent ?
L’arthrose, c’est l’usure du cartilage. Cette précieuse substance recouvre les os au niveau des articulations. Ses qualités mécaniques exceptionnelles lui permettent de résister à d’importantes forces de compression et de cisaillement tout en assurant le roulement et le glissement harmonieux des pièces osseuses.
Cependant, lorsque les contraintes imposées au cartilage dépassent ses capacités, il s’érode insidieusement. Contrairement à l’os, il ne cicatrise pas. Plus exactement, les études montrent qu’il faudrait 400 ans pour qu’il se reconstitue !
Pour réduire le risque d’arthrose et son cortège de douleurs, de raideurs et d’incapacités physiques, il faut éviter certaines pratiques sportives dangereuses pour le cartilage. D’autres au contraire se révèlent sans risque voir même bénéfiques pour éviter l’arthrose ou participer à son traitement.
Le cartilage n’est pas traversé pas des vaisseaux sanguins. L’activité physique provoque des variations de pression ce tissu et permet de pomper les aliments venant des vaisseaux passant dans l’os sous-jacent. A l’inverse, des expériences ont mis en évidence les méfaits du manque de mouvement. Si on immobilise un animal dans une position, le point de contact des deux surfaces articulaires est écrasé et le cartilage finit par mourir !
Une substance visqueuse lubrifie le cartilage, c’est la synovie. Grâce à cette huile naturelle, le mouvement rapide des pièces osseuse polit le cartilage et entretien sa texture. Au contraire, un frottement lent et appuyé chasse la synovie et rabote le revêtement articulaire. Le vélo illustre bien ce phénomène. Pour préserver son genou mieux vaut «mouliner » que d’ «écraser de gros braquet ».
Les couches profondes du cartilage sont armaturées par des fibres perpendiculaires sa surface. Les pressions guident sa construction et renforce sa solidité. En revanche, les contraintes en cisaillement risquent de disloquer sa structure. En pratique, les sports avec nombreux blocages et changements de directions peuvent se révéler nuisibles pour les articulations. A contrario, les activités physiques en ligne droite, le vélo et même la course de fond se montrent le plus souvent salutaires.
Vous l’avez compris, l’activité physique bien dosée se montre bénéfique sur la texture du cartilage. Mais le sport entretien aussi la fonction de l’articulation. Des muscles plus forts, plus souples, plus endurant et mieux coordonnés assurent un mouvement plus harmonieux des articulations. Les pièces osseuses ne cognent plus. Les pressions sur le cartilage sont mieux réparties. Ce précieux tissu s’use beaucoup moins. Un entraînement varié, diversifié, bien choisi et adapté à votre santé se comporte comme une véritable rééducation … le plaisir en plus !
Les études mettent en évidence que, dans certaines circonstances, le sport favorise l’arthrose. C’est le cas des pratiques intensives avec changements de direction. Les marathoniens et les cyclistes de haut niveau n’ont pas plus d’arthrose que les sédentaires. Les gestes de trop grandes amplitudes provoquent l’érosion du cartilage. La frappe de balle favorise l’usure de la hanche du footballeur. L’hypersouplesse naturelle de la danseuse abîme ses articulations. Après une entorse, la détente des ligaments est responsable de micromouvements anarchiques des pièces osseuses qui dégradent le cartilage. Le sport augmente le risque d’arthrose en cas de surpression localisée. C’est ce qui se produit quand, il manque un fragment de ménisque ou quand la répartition du poids est perturbée par des jambes en forme de parenthèses ( ) ou en X.
Si vous pratiquez intensément une discipline avec changements de direction.
Si vous avez des séquelles d’entorse ou des lésions méniscales.
Si votre souplesse est excessive (hyperlaxité).
Si vos articulations ont une forme anormale
Si vous êtes en surpoids important
Le football, le rugby.
La basket, le handball.
Le tennis, le squash.
Le volley, le badminton.
Les sports de combat
Le trekking
S’il est pratiqué avec modération et de façon diversifiée.
S’il est pratiqué sans changement de direction.
S’il est pratiqué sans supporter le poids du corps en cas d’obésité.
Si chacun des traumatismes est bien soigné.
La natation, l’aquagym.
Le vélo, l’aviron
La marche à pied
Le cardiotraining sur appareils (sauf la course sur tapis)
La gymnastique d’entretien et les assouplissements.
La musculation bien conduite.
Votre arthrose de genou ou de hanche devient douloureuse et gênante au cours de la vie quotidienne et surtout lors de votre pratique sportive. Les médicaments, les infiltrations, les injections de produits visqueux et la kinésithérapie ne suffisent plus à vous soulager. Vous décidez de vous faire poser une prothèse notamment pour renouer avec les activités physiques qui vous tiennent à cœur ! C’est une juste motivation car dans bien des cas, vous pourrez reprendre le sport !
La marche, la natation, l’aquagym, le cardiotraining en salle, le vélo de route et le golf sont non seulement autorisés mais aussi recommandés. Ils entretiennent la force, la souplesse et la coordination des muscles entourant l’articulation opérée. Certaines activités avec risque de chute pourront être reprise si vous en connaissez bien la technique et si vous restez prudent. C’est le cas du ski, de l’équitation et du VTT.
Le tennis impose des courses rapides et de brusques changements de direction. Voilà qui favorise l’usure de la prothèse. Aussi est-il d’usage de conseiller de jouer en double pour limiter les contraintes articulaires. En pratique, il est souvent possible de poursuivre une pratique raisonnable en simple.
En revanche, d’autres disciplines sont vivement déconseillées. Si un petit jogging occasionnel ou une randonnée sur terrain plat reste souvent possible, la course de fond et le trekking sont contre-indiqués. La réception de chaque foulée et les descentes sur terrain irrégulier sont responsables d’impacts très agressifs sur la prothèse. Le football, le rugby, le handball, le basket sont des sports de contact et de pivots. Les traumatismes et les frictions articulaires s’associent pour déstabiliser et user la prothèse. Ces disciplines devront également être abandonnées.